Tesla n'a vendu aucune voiture en Turquie en janvier : comment ce pays est devenu son marché le plus dynamique
En janvier, Tesla n'a enregistré aucune vente en Turquie. Pourtant, en juin, le pays est devenu l'un des marchés les plus porteurs pour Elon Musk, se classant juste derrière les États-Unis et la Chine. Cette croissance fulgurante s'explique par l'adaptation d'un modèle spécifique aux réglementations fiscales locales, bien que les analystes doutent de sa pérennité compte tenu du faible PIB par habitant.
En juin, Tesla a vendu plus de 7 200 véhicules en Turquie, un chiffre proche des 7 700 unités écoulées au Royaume-Uni, pourtant bien mieux équipé en infrastructures. Cette performance a permis à Tesla de compenser en partie le déclin de ses ventes au deuxième trimestre, offrant une surprise positive aux investisseurs.
Le succès turc repose sur une version allégée de la Model Y, dotée d'un moteur unique de 160 kW au lieu de 220 kW. Priced à 1,45 million de livres (36 200 $), elle bénéficie d'une taxe de consommation réduite à 10 %, contre 60 % pour les modèles plus puissants. L'écart de prix après taxes atteint ainsi 40 000 $.
Malgré un PIB par habitant trois fois inférieur à celui du Royaume-Uni, la Turquie représente un débouché crucial pour Tesla, qui enregistre des baisses de ventes en Europe. Certains analystes soupçonnent même qu'une partie des véhicules vendus en Turquie soient réexportés vers la Russie, où les importations parallèles fleurissent malgré les sanctions.
Avec seulement quatre points de vente en Turquie contre 33 au Royaume-Uni, Tesla mise sur les achats en ligne. Cependant, l'absence d'infrastructures de recharge adéquates pourrait freiner cette croissance à long terme. Reste à savoir si ce boom turc n'est qu'un feu de paille ou le début d'une tendance durable.