Santé des femmes en danger : le gouvernement américain supprime l'équipe du CDC garantissant la sécurité contraceptive
Le gouvernement Trump a drastiquement réduit les effectifs de la Division de la santé reproductive des CDC, compromettant l'accès à des contraceptifs sûrs pour les femmes atteintes de pathologies graves. Cette division émettait des recommandations nationales sur l'utilisation sécurisée des contraceptifs pour plus de 60 conditions médicales, dont les maladies cardiaques, le lupus et l'obésité.
Pour Brianna Henderson, mère texane de deux enfants, le contrôle des naissances est une question vitale. Diagnostiquée d'une cardiomyopathie du péripartum après son deuxième accouchement, elle dépend des recommandations du CDC pour choisir une contraception sans risque pour sa santé cardiaque.
L'équipe spécialisée des CDC, responsable des Critères d'admissibilité médicale américains pour l'utilisation contraceptive (MEC), a été licenciée lors des coupes budgétaires du printemps 2023. Trois anciens employés révèlent que près des deux tiers des 165 membres de la division ont été remerciés ou réaffectés.
Les conséquences sont graves : plus personne ne surveille les données sur la sécurité contraceptive, ni n'actualise les recommandations face aux nouvelles recherches. Des programmes clés comme le système de surveillance des risques pendant la grossesse (PRAMS) ont également été démantelés.
Les professionnels de santé s'alarment. Pour les femmes atteintes de drépanocytose, de lupus ou de problèmes rénaux chroniques, ces recommandations étaient cruciales pour éviter des contraceptifs dangereux. 'C'est une question de vie ou de mort', insiste Teonna Woolford, militante pour la santé reproductive des drépanocytaires.
Avec plus de 47 millions d'Américaines utilisant des contraceptifs, cette décision politique pourrait avoir des répercussions dramatiques sur la santé maternelle et infantile aux États-Unis.
