Venus Williams révèle son combat contre les fibromes et le manque de considération des médecins
Venus Williams, légende du tennis, brise le silence sur une épreuve douloureuse partagée par de nombreuses femmes noires : son combat contre les fibromes utérins. Lors d'un entretien avec Zinhle Essamuah, journaliste à NBC News, la championne a partagé son parcours semé d'obstacles pour obtenir un diagnostic et des soins appropriés.
Dès l'adolescence, Williams a souffert de règles abondantes et de douleurs atroces, au point de devoir s'aliter ou manquer des entraînements. Elle attribuait initialement ces symptômes à son syndrome de Sjögren, une maladie auto-immune dont elle a révélé être atteinte en 2011. Ce n'est que plus tard qu'on lui a diagnostiqué des fibromes et une adénomyose.
Les fibromes, tumeurs bénignes de l'utérus, touchent jusqu'à 80% des femmes noires avant 50 ans. Pourtant, les médecins ont longtemps minimisé ses souffrances. À 37 ans, un praticien a qualifié ses symptômes de « simple effet du vieillissement », tandis qu'un autre les a ironiquement décrits comme un « contraceptif naturel ».
On lui a même conseillé une hystérectomie, solution radicale qui l'a plongée dans le désarroi. « Je n'avais pas prévu d'avoir des enfants immédiatement, mais je tenais à préserver ce choix », confie-t-elle, encore choquée par cette proposition.
Il y a un an, la joueuse a enfin trouvé une alternative : une myomectomie pratiquée par le Dr Tara Shirazian du Centre de traitement des fibromes de NYU Langone Health. Cette intervention lui a permis de conserver son utérus tout en éliminant les fibromes.
Williams souligne l'impact dévastateur des fibromes sur sa carrière : fatigue chronique, performances en baisse. Aujourd'hui, elle souhaite briser les tabous autour de cette pathologie, surtout en juillet, mois de sensibilisation aux fibromes. « Si mon témoignage peut aider ne serait-ce qu'une femme à se faire soigner, ce sera une victoire », conclut-elle avec émotion.