Un dentiste résout une énigme vieille de 500 ans cachée dans l'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci
Un dentiste basé à Londres aurait percé un mystère mathématique vieux de cinq siècles dissimulé dans l'une des œuvres anatomiques les plus célèbres au monde : l'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci. Cette découverte suggère que l'image iconique reflète le même plan de conception que l'on retrouve fréquemment dans la nature.
Le dessin à l'encre d'un homme nu dans deux poses superposées, inscrit dans un cercle et un carré, a été réalisé par le polymathe de la Renaissance vers 1490. Il s'agit d'une étude des proportions idéales du corps humain, inspirée en partie par les écrits de l'architecte romain Marcus Vitruvius Pollio.
Vitruve croyait que le corps humain possédait des proportions harmonieuses, comme un temple bien conçu. Il proposait qu'une figure humaine puisse s'inscrire parfaitement dans un cercle et un carré, mais sans fournir de cadre mathématique. De Vinci a résolu cette énigme sans en expliquer explicitement la méthode.
Pendant plus de 500 ans, la manière dont il a réalisé cette prouesse géométrique dans l'une des œuvres les plus analysées au monde est restée un mystère. De nombreuses théories ont été avancées, comme le nombre d'or (1,618...), mais aucune ne correspondait aux mesures réelles.
Une nouvelle étude du dentiste Rory Mac Sweeney, publiée dans le Journal of Mathematics and the Arts, apporte enfin des réponses. Elle révèle un détail caché dans l'Homme de Vitruve : un triangle équilatéral entre les jambes du personnage, mentionné dans les notes de Léonard.
L'analyse montre que cette forme correspond au triangle de Bonwill, une figure géométrique imaginaire en anatomie dentaire qui régit le fonctionnement optimal de la mâchoire humaine. L'utilisation de ce triangle dans l'œuvre a permis d'obtenir un rapport de 1,64 à 1,65 entre le côté du carré et le rayon du cercle.
Ce chiffre est très proche du nombre spécial 1,633, qu'on retrouve partout dans la nature pour construire les structures les plus efficaces. Mac Sweeney estime qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence et suggère que de Vinci comprenait parfaitement la conception idéale du corps humain bien avant la science moderne.
Les découvertes pourraient inspirer de nouvelles approches en anatomie dentaire, conception de prothèses et chirurgie craniofaciale. Elles pourraient également encourager de nouvelles investigations dans l'art de la Renaissance à la recherche d'informations scientifiques cachées depuis des siècles.