Un prédateur mortel plus grand qu'un lit king-size et plat comme une crêpe : Découvrez l'ange de mer, maître de l'embuscade sous-marine
Sous la surface de l'océan se cache l'ange de mer, un prédateur plat comme une crêpe, parfaitement conçu pour des attaques surprises mortelles. Ce requin angélique, qui mesure jusqu'à 2,4 mètres, présente une apparence intermédiaire entre un requin et une raie, avec de grandes nageoires latérales et deux petites nageoires dorsales sur la queue. Son corps aplati lui permet de se camoufler dans le sable du fond marin, où il passe la majeure partie de son temps.
Trois espèces d'anges de mer sont présentes dans l'Atlantique oriental, mais seule Squatina squatina se trouve encore dans les eaux britanniques. Cette espèce a un dessous blanc et un dessus jaunâtre foncé, parsemé de taches colorées qui améliorent son camouflage. Autrefois appelé "baudroie", l'ange de mer est souvent confondu avec Lophius piscatorius, un poisson plat qui chasse de manière similaire mais utilise un leurre pour attirer ses proies.
L'ange de mer est un prédateur d'embuscade qui reste immobile sur le fond marin, ne laissant dépasser que ses yeux, et attend que ses proies s'approchent suffisamment pour les engloutir. Cette méthode de chasse passive est très économe en énergie, lui permettant d'attendre plusieurs jours entre les repas. Cependant, il peut aussi chasser activement en nageant dans la colonne d'eau lorsque ses proies locales apprennent à éviter ses cachettes.
Une étude récente sur les anges de mer japonais a révélé leur capacité unique à dissimuler leur respiration lorsqu'ils sont enfouis dans le sable, contrairement aux autres poissons benthiques. Ils utilisent des clapets branchiaux situés sous leur corps pour pomper l'eau, masquant ainsi leurs mouvements respiratoires.
Autrefois commun dans les îles Britanniques, la Méditerranée et l'Atlantique Nord-Est, l'ange de mer est aujourd'hui classé comme éteint régionalement dans de nombreuses zones et en danger critique au Royaume-Uni. Vivant jusqu'à 500 mètres de profondeur, ce requin est particulièrement vulnérable au chalutage profond où il est souvent capturé comme prise accessoire. Bien qu'il n'ait pas de valeur commerciale, sa survie est menacée par la pêche accidentelle et la dégradation de son habitat.
Des efforts de conservation sont en cours, notamment la protection légale dans les eaux britanniques et des programmes de sensibilisation des pêcheurs pour améliorer les taux de survie après remise à l'eau. Cependant, dans des régions comme la Méditerranée, le manque d'application des protections permet toujours la capture illégale de cette espèce en danger critique.