Trump bouleverse les néoconservateurs au Moyen-Orient : une approche réaliste qui porte ses fruits
Dans une analyse percutante, Victor Davis Hanson décrypte la stratégie moyen-orientale de Donald Trump, qui contraste radicalement avec l'approche idéaliste des néoconservateurs. Alors que l'ancien président conclut une tournée réussie dans le Golfe, sa politique étrangère pragmatique suscite autant d'admiration que de critiques.
Le cœur de la doctrine Trump repose sur trois piliers : renforcer les alliés, neutraliser les ennemis, et surtout créer des intérêts économiques mutuels. Contrairement aux néoconservateurs qui prônaient l'exportation de la démocratie, Trump mise sur la prospérité commune comme vecteur de stabilité.
Cette approche se concrétise par les Accords d'Abraham au Moyen-Orient, où la normalisation avec Israël apporte des bénéfices technologiques et économiques aux pays du Golfe. Pour l'Iran, Trump propose une sortie de crise simple : cesser de financer le terrorisme et renoncer à l'arme nucléaire en échange de levées de sanctions.
Les critiques, menés par Elliott Abrams et Rich Lowry, dénoncent une vision trop mercantile. Ils regrettent l'absence de discours sur les droits de l'homme et la démocratisation. Pourtant, comme le souligne Hanson, les résultats sont là : moins de guerres, plus de coopération régionale.
La comparaison avec Biden est éclairante. Alors que l'actuel président a humilié l'Arabie saoudite avant de la supplier d'augmenter sa production pétrolière, Trump a maintenu des relations pragmatiques. Même constat en Ukraine : Trump dénonce les dérives autoritaires du gouvernement Zelensky tout en proposant une solution concrète avec une zone démilitarisée et des corridors économiques.
Le bilan est sans appel. Sous Trump, aucune nouvelle guerre n'a éclaté au Moyen-Orient, contrairement aux mandats Bush et Obama. L'Afghanistan et l'Irak servent de rappel douloureux : les interventions idéalistes ont souvent produit l'effet inverse de celui escompté.
En conclusion, Hanson reconnaît que la politique étrangère de Trump gagnerait à mentionner plus explicitement les valeurs américaines. Mais face à l'échec des approches précédentes, son réalisme économique et son refus des guerres inutiles apparaissent comme une alternative crédible et efficace.