Réforme controversée des prêts étudiants adoptée par le Sénat : ce qu'il faut savoir
Le Sénat américain a adopté une réforme majeure des programmes fédéraux de prêts étudiants, suscitant de vives critiques. Voici les principaux changements qui affecteront des millions d'emprunteurs.
Mardi, les républicains du Sénat ont fait passer une législation historique modifiant profondément les programmes de prêts étudiants fédéraux. Ces changements impacteront presque tous les emprunteurs actuels ainsi que les futurs étudiants. Les démocrates s'y opposent fermement, estimant que cela augmentera les coûts pour les familles.
Sabrina Calazans, directrice du Student Debt Crisis Center, avertit : "Cette loi plongera les emprunteurs dans l'incertitude économique et pourrait provoquer une vague de défauts de paiement". Le projet s'inscrit dans le cadre des priorités législatives de l'administration Trump.
Les plans de remboursement REPAYE, PAYE et SAVE seront progressivement supprimés à partir de 2026. Les emprunteurs devront choisir entre un plan IBR modifié ou le nouveau RAP. Les organisations alertent sur l'augmentation probable des mensualités pour de nombreux emprunteurs.
À partir de juillet 2026, les nouveaux emprunteurs n'auront accès qu'à deux options : un plan Standard (10-25 ans) ou le RAP (30 ans avant éligibilité au pardon). Des modifications de dernière minute ont assoupli certaines dispositions pour les emprunteurs actuels.
Le programme Graduate PLUS sera supprimé, avec un plafond fixé à 20 500$ annuels pour les prêts Stafford. Les étudiants en médecine et droit devront se tourner vers des prêts privés, risquant d'aggraver les pénuries dans ces secteurs.
Le Parent PLUS sera plafonné à 65 000$ et exclu des plans de remboursement proportionnels au revenu. Les reports de paiement pour difficultés économiques seront supprimés, limitant les options pour les emprunteurs en détresse.
Le projet de loi maintient globalement le PSLF (pardon des prêts pour service public), mais le département de l'Éducation envisage des restrictions basées sur l'employeur. Les critiques estiment que ces changements unilatéraux seraient illégaux.
Le texte retourne maintenant à la Chambre des représentants, où son sort reste incertain. Les emprunteurs doivent se préparer à plus d'incertitudes concernant leurs prêts étudiants.