'Inacceptable' : Un autre sénateur MAGA se retourne contre une partie du mégaprojet de Trump
Le sénateur républicain Marsha Blackburn (R-TN) a retiré son soutien à une partie du mégaprojet de loi du président Donald Trump, mettant en péril l'adoption du texte alors que les législateurs tentent de respecter l'échéance du 4 juillet fixée par Trump. Blackburn a déclaré qu'elle ne pouvait pas soutenir la législation après l'échec des négociations sur une section concernant la régulation de l'intelligence artificielle (IA).
Dans un communiqué publié sur X, Blackburn a qualifié la disposition de "inacceptable pour ceux qui ont le plus besoin de protections". Elle a affirmé que cette clause pourrait permettre aux géants de la tech de continuer à exploiter les enfants, les créateurs et les conservateurs. Elle a souligné que sans législation fédérale préemptive comme le Kids Online Safety Act et un cadre de protection de la vie privée en ligne, les États ne pouvaient pas être empêchés d'adopter des lois protégeant leurs citoyens.
Le soutien de Blackburn dépendait d'une disposition permettant aux États de réguler l'IA. La version initiale du projet de loi prévoyait un moratoire de 10 ans sur une telle législation. Le sénateur Ted Cruz (R-TX) a réécrit cette partie après que le parlementaire du Sénat a estimé qu'elle violait la règle Byrd. La version actuelle permet théoriquement aux États de continuer à réguler l'IA, mais ceux qui le feraient pourraient perdre l'accès au financement fédéral pour le haut débit.
La décision de Blackburn intervient à un moment critique pour le projet de loi. D'autres républicains comme le sénateur Rand Paul (R-KY) ont également déclaré qu'ils ne soutiendraient pas le texte. Le Parti républicain ne peut se permettre de perdre que quatre voix au Sénat pour faire adopter le projet de loi, ce qui signifie qu'il ne peut perdre que deux autres sénateurs.
Cette annonce survient seulement 24 heures après que Blackburn et Cruz ont déclaré être parvenus à un accord sur les règles relatives à l'IA dans le projet de loi. Selon Politico, leur accord incluait la réduction de moitié du moratoire proposé de 10 ans sur la régulation de l'IA et des aménagements pour les protections sur internet.