Vol audacieux : Des activistes de Greenpeace dérobent la statue de cire de Macron pour dénoncer les liens économiques avec la Russie
Une statue de cire d'Emmanuel Macron a été dérobée au musée Grévin à Paris par des activistes se réclamant de Greenpeace. Selon des sources policières, deux femmes et un homme ont pénétré dans le musée avant de s'enfuir par une sortie de secours avec l'œuvre évaluée à 40 000 euros, dissimulée sous une couverture. Les activistes ont ensuite transporté la statue devant l'ambassade de Russie pour protester contre les relations économiques franco-russes.
Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, a justifié cet acte symbolique : « La France joue un double jeu. Macron incarne ce double discours - il soutient l'Ukraine tout en encourageant les entreprises françaises à commercer avec la Russie. » L'ONG reproche particulièrement au président français sa responsabilité dans le maintien des accords commerciaux entre l'Europe et la Russie.
La France, avec le Royaume-Uni, a pourtant été à l'avant-garde des efforts pour constituer une coalition européenne en soutien à l'Ukraine. Cependant, un rapport accablant de Greenpeace publié en mars révèle que Paris continue d'importer massivement du gaz naturel liquéfié, des engrais et de l'uranium russes. En 2024, les importations françaises de GNL russe ont même augmenté de 80% par rapport à 2023, générant 3,1 milliards d'euros pour Moscou.
Le rapport souligne également la dépendance persistante de l'UE aux énergies fossiles russes, qui ont rapporté 206 milliards d'euros à la Russie depuis le début de la guerre. Greenpeace dénonce particulièrement les importations d'engrais chimiques russes, en hausse de 86% entre 2021 et 2023, qui financent indirectement l'effort de guerre russe via les taxes d'exportation.
Dans le secteur nucléaire, la France maintient sa collaboration avec Rosatom, le géant nucléaire russe, malgré son implication présumée dans des crimes de guerre en Ukraine. Greenpeace accuse Paris de se cacher derrière le veto hongrois pour éviter de sanctionner Rosatom tout en poursuivant des contrats lucratifs avec l'entreprise.