J'ai regardé Terminator 2 à 8 ans : dois-je autoriser mes enfants à voir des films classés R ? Débat parental
Dans ma jeunesse, les films classés R faisaient partie de notre quotidien. À 8 ans, mon père m'emmena voir Terminator 2 au cinéma - une introduction qui reste ma préférée à ce jour. Récemment, j'ai montré cette scène à mes enfants de 8 et 9 ans, déclenchant innocemment la question : "Pourquoi toi tu pouvais et pas nous ?". Ce dilemme parental m'a plongé dans une profonde réflexion.
La classification R de Terminator 2 provient surtout de sa violence et de ses 52 jurons. Enfant, le premier "f-bomb" me choqua, mais l'effet s'estompa rapidement. Aujourd'hui, mes enfants entendent ces mots à l'école quotidiennement. Faut-il pour autant leur permettre tout film classé R ? Non. Deadpool, avec son humour sexuel explicite, reste interdit, tout comme Evil Dead pour son gore extrême.
J'ai établi l'âge de 13 ans comme seuil, s'inspirant de mon expérience : à cet âge, je regardais déjà les Vendredi 13 non censurés. Cette décision s'aligne sur ma philosophie éducative : si un enfant pose une question, il mérite une réponse honnête et adaptée. Quand ils demandèrent d'où venaient les bébés, nous lûmes ensemble un livre éducatif.
Contrairement à mon père qui se fiait aux conseils d'un collègue, je visionnerai systématiquement les films d'abord. Chaque famille a ses limites : là où certains tolèrent les jurons, d'autres les interdisent. Mon fils ignore ce qu'est Squid Game, alors que ses camarades y jouent déjà.
Enfin, je sais que tôt ou tard, ils trouveront moyen de voir ce qu'ils veulent. Plutôt que l'interdiction pure, je préfère les accompagner. Adolescent, je croyais que le sexe était "mal" après avoir vu Jason punir des ados. Avec mes enfants, j'expliquerai les contextes pour éviter ces distorsions.
Parentalité rime avec adaptation. À 13 ans, nous regarderons ensemble leur premier film classé R - soigneusement sélectionné et discuté. Car au-delà des images, c'est le dialogue qui construit leur jugement.