Le Canada abandonne sa taxe sur les services numériques à la dernière minute après la colère de Trump
Le Canada a renoncé à sa taxe sur les services numériques (DST) quelques heures seulement avant son entrée en vigueur, suite aux pressions du président américain Donald Trump qui avait qualifié cette mesure d'« attaque flagrante » contre les États-Unis.
Dans un communiqué publié dimanche 29 juin, le ministère des Finances canadien a annoncé l'abandon de cette taxe de 3% qui devait s'appliquer aux services de streaming, places de marché en ligne, réseaux sociaux et autres services numériques. Cette décision intervient après que Trump eut déclaré mettre fin aux négociations commerciales avec le Canada en raison de cette taxe.
Le gouvernement canadien, qui devait commencer à percevoir cette taxe dès le 30 juin, a justifié son retrait par la perspective d'un « accord commercial global mutuellement bénéfique » avec les États-Unis. François-Philippe Champagne, ministre des Finances, présentera prochainement un projet de loi pour abroger la loi sur la DST.
Annoncée en 2020, cette taxe visait principalement les grandes entreprises technologiques américaines opérant au Canada, qui auraient dû verser jusqu'à 3 milliards de dollars canadiens, incluant des paiements rétroactifs depuis 2022 selon une association professionnelle américaine.
Le premier ministre canadien Mark Carney et Donald Trump ont convenu de reprendre les négociations commerciales, avec pour objectif de parvenir à un accord d'ici le 21 juillet 2025. Carney a souligné que toute décision serait guidée par l'intérêt des travailleurs et entreprises canadiennes.
Cette annonce fait suite au sommet du G7 tenu à Kananaskis (Alberta) où les deux dirigeants s'étaient rencontrés le 16 juin 2025. La taxe sur les services numériques avait été conçue pour imposer les géants technologiques qui génèrent des revenus au Canada sans y payer d'impôts.