Trump apprend à ses dépens : gouverner un pays n'est pas diriger une entreprise
Au-delà des provocations calculées et de la mise en scène de Donald Trump, la politique "Make America Great Again" (MAGA) soulève une question fondamentale pour l'Occident : dans l'ère du capitalisme spéculatif mondialisé, les États disposent-ils encore d'un réel pouvoir économique ?
Se présentant en défenseur des intérêts nationaux, Trump exige allégeance des géants du numérique et brandit la menace tarifaire pour rapatrier les productions industrielles. Ce repli territorial vise à superposer espace économique et espace politique.
Mais l'explosion de la dette publique américaine (120% du PIB) limite sa marge de manœuvre. La stratégie MAGA s'attaque donc frontalement à l'appareil fédéral, qualifié de "État profond" par les libertariens - un réseau clientéliste alimentant la paix sociale par des subventions au prix d'un endettement massif.
Si les méthodes brutales du MAGA inquiètent, elles pointent un enjeu central : face à un capitalisme globalisé échappant aux logiques nationales, quel pouvoir régulateur conserve l'État ?
La réponse autoritaire chinoise, érigée en modèle par l'administration Trump, montre précisément cette volonté de fusionner puissance économique et souveraineté politique. Il reste 55.33% de l'article à lire. La suite est réservée aux abonnés.