Le plan migratoire du Labour : une capitulation française
Le Royaume-Uni et la France s'apprêtent à signer un nouvel accord migratoire controversé, surnommé "un entrant, un sortant". Ce projet pilote, négocié par le Premier ministre Keir Starmer et le président Emmanuel Macron, vise à échanger chaque migrant expulsé du Royaume-Uni contre une personne en France ayant un droit légal de résidence au Royaume-Uni, généralement dans le cadre de regroupements familiaux. L'objectif affiché est de dissuader les traversées illégales de la Manche en cassant le modèle économique des réseaux de passeurs. Cependant, ce plan intervient dans un contexte où les traversées ont déjà dépassé les records des trois dernières années, avec une projection dépassant les 50 000 arrivées pour la première fois en une seule année. Ce nouvel accord s'inscrit dans la continuité des engagements financiers britanniques envers la France, dont un pacte de 480 millions de livres signé en 2023 sous Rishi Sunak. Pourtant, ces investissements n'ont pas empêché l'explosion du trafic de migrants. Le Labour, en abandonnant le programme Rwanda l'année dernière, s'est privé d'un outil dissuasif qui montrait des résultats tangibles. Ce nouveau dispositif apparaît davantage comme une opération de communication qu'une solution structurelle. Il reprend habilement le slogan "Net Zero" de Nigel Farage sur l'immigration, sans en avoir la substance. Les questions cruciales restent sans réponse : quels seront les critères d'éligibilité fixés par la France ? Comment seront sélectionnés les migrants échangés ? Le Royaume-Uni risque-t-il d'accueillir plus de migrants qu'auparavant ? Face au désarroi du Labour sur cette question migratoire et sa quête désespérée de résultats visibles, toutes les options, même les plus mal conçues, semblent désormais envisageables.