Danemark contre les deepfakes : un droit d'auteur sur son propre visage et sa voix
Le Danemark renforce sa lutte contre les deepfakes en accordant à ses citoyens des droits d'auteur sur leurs caractéristiques physiques et vocales. Le gouvernement danois travaille actuellement à une modification de la loi sur le droit d'auteur pour protéger les individus contre l'utilisation non consentie de leur image, de leurs traits faciaux et de leur voix dans des contenus générés par IA, rapporte The Guardian.
Le ministère danois de la Culture doit encore soumettre une proposition officielle pour amender la législation en vigueur. Cependant, cette initiative a déjà obtenu un soutien transpartisan. Jakob Engel-Schmidt, ministre danois de la Culture, a déclaré au Guardian : « Ce projet de loi envoie un message clair : chaque personne a des droits sur son corps, sa voix et ses traits faciaux – ce que la loi actuelle ne protège pas suffisamment contre les dérives de l'IA générative. »
Aux États-Unis, plusieurs États ont adopté des lois spécifiques contre les deepfakes, principalement axées sur leur utilisation frauduleuse pendant les élections et dans les contenus pornographiques non consensuels. Toutefois, ces réglementations locales pourraient être remises en cause par une proposition du Congrès visant à suspendre pendant dix ans le pouvoir des États de réguler l'IA.
Cette initiative danoise s'inscrit dans un contexte mondial de préoccupation croissante face aux dangers des deepfakes. D'autres acteurs technologiques, comme YouTube, développent des outils de détection pour identifier les contenus manipulés, tandis que des auteurs et chercheurs appellent à une régulation plus stricte de l'IA.