Adieu à la suprématie scientifique américaine : un déclin alarmant
Les réductions budgétaires drastiques dans la recherche scientifique américaine menacent son leadership mondial. Le National Institutes of Health (NIH), joyau de la recherche médicale, subit des coupes claires, tout comme la National Science Foundation (NSF) et le Department of Energy (DOE). Ces mesures risquent d'anéantir des décennies d'avancées et de repousser les limites de la connaissance.
John Savage, co-fondateur du département d'informatique de l'Université Brown, souligne que la passion est le moteur essentiel de la recherche. Pourtant, sans financement stable, même les scientifiques les plus passionnés ne peuvent poursuivre leurs travaux. Les coupes budgétaires actuelles, pouvant atteindre 50 %, détruisent des projets en cours et dispersent les talents vers d'autres pays.
Les conséquences sont désastreuses. Des milliers de chercheurs voient leurs carrières bouleversées, tandis que des maladies comme le cancer ou Parkinson pourraient ne plus bénéficier de traitements innovants. John Holdren et Neal Lane, éminents scientifiques, alertent sur l'urgence d'agir pour sauver l'écosystème scientifique américain.
La NSF, pilier de la recherche fondamentale, a permis des avancées majeures comme Internet ou l'édition génétique CRISPR. Le NIH, avec son budget annuel de 48 milliards de dollars, soutient 300 000 chercheurs à travers les États-Unis. Le DOE, quant à lui, finance des laboratoires essentiels dans les sciences physiques.
Cette guerre contre la science, initiée sous l'administration Trump, pourrait être l'héritage le plus destructeur. Sans un sursaut du Congrès, les États-Unis risquent de perdre leur place de leader au profit de nations plus visionnaires.