Des ouvriers construisent une centrale solaire et découvrent une forteresse vieille de 5 000 ans
Un projet de centrale solaire en Espagne a mené à la découverte inattendue d'importants vestiges archéologiques remontant à l'âge du cuivre. Depuis 2021, les archéologues explorent le site d'Almendralejo, où ils ont mis au jour une forteresse de 13 000 m² datant de 2450 av. J.-C., ainsi que des preuves d'une fin violente.
La forteresse de Cortijo Lobato, protégée par trois murs concentriques et 25 tours, témoigne d'une communauté structurée. Les archéologues ont découvert des traces d'un incendie délibéré, suggérant une attaque destructrice. « La sophistication des défenses indique une société bien organisée », explique César Pérez, archéologue en chef.
Le site, exceptionnel par sa taille et son système défensif combinant fossés et murs, a été abandonné après seulement 400 ans d'utilisation. Des analyses au carbone 14 situent sa destruction vers 2450 av. J.-C., bien avant une réoccupation à l'époque romaine.
Parmi les 11 sites découverts, les archéologues ont trouvé une tombe romaine contenant les restes d'un soldat enterré face contre terre, avec un poignard sur le dos. Cette sépulture déshonorante pourrait être liée à la Legio VII Gemina, seule légion présente en Espagne à cette époque.
Ces découvertes remettent en question nos connaissances sur les conflits durant l'âge du cuivre, révélant un niveau de violence plus élevé que prévu. Le projet solaire d'Acciona Energia se poursuit, avec désormais une dimension historique inattendue.