Les parents sacrifient leur retraite, cumulent des emplois et liquident leurs investissements pour financer les études de leurs enfants
Face à l'explosion des coûts universitaires, de nombreux parents sacrifient leur sécurité financière pour éviter l'endettement étudiant à leurs enfants. Une enquête de Citizens Bank révèle des sacrifices alarmants : cumul d'emplois (19%), liquidation d'épargne-retraite (30%), arrêt des investissements (26%) et reports de projets (66%). Plus de 60% envisagent même de retarder leur retraite.
Les frais de scolarité ont été multipliés par 40 depuis 1963 selon l'Education Data Initiative. Entre 2010 et 2023, les universités publiques ont vu leurs frais augmenter de 36%, atteignant près de 40 000$ annuels. Cette flambée contraint 60% des familles à dépasser les solutions traditionnelles comme les plans 529 ou prêts fédéraux.
Tony Durkan de Fidelity souligne l'impact de l'inflation et de l'incertitude économique. "Beaucoup de familles sous-estiment l'épargne nécessaire, se fiant à des estimations approximatives", déplore-t-il. Pam Krueger de Wealthramp met en garde contre ces stratégies risquées : "Ces choix partent d'un bon sentiment mais peuvent compromettre irrémédiablement la retraite des parents".
L'enquête révèle un problème fondamental : 20% des parents planifient l'admission sans prévoir le financement. Près de la moitié jugent ce sujet plus gênant que les discussions sur les drogues. Les conseillers financiers recommandent plutôt une approche proactive.
Pour les jeunes enfants, les plans 529 restent la solution idéale grâce à leur avantage fiscal et leur flexibilité familiale. Pour les lycéens, Krueger conseille un dialogue transparent sur le budget réel et l'exploration des aides universitaires. Brian Safdari recommande de commencer les demandes de bourses dès la seconde, soulignant que même les universités privées prestigieuses peuvent devenir abordables grâce aux aides.