Le cofondateur d'Apple Ronald Wayne a vendu ses 10% pour 800$ en 1976—aujourd'hui, cela vaudrait jusqu'à 300 milliards
Ronald Wayne, le troisième cofondateur méconnu d'Apple, a vendu sa part de 10% dans la société pour seulement 800$ en 1976. Aujourd'hui, cette part pourrait valoir entre 75 et 300 milliards de dollars, compte tenu de la capitalisation boursière actuelle d'Apple de 3 000 milliards. Cet article retrace l'histoire de cette décision qui pourrait être l'une des opportunités financières manquées les plus importantes de l'histoire.
En 1976, Ronald Wayne, alors dans la quarantaine et employé chez Atari, a aidé Steve Jobs et Steve Wozniak à lancer officiellement Apple. En tant que médiateur du groupe et rédacteur du contrat, Wayne a reçu 10% des parts de la société, contre 45% pour chacun des deux autres fondateurs. Cependant, moins de deux semaines après la création de l'entreprise, Wayne a choisi de se retirer du contrat.
À l'époque, Wayne a vendu sa participation pour 800$, puis a reçu 1 500$ supplémentaires pour renoncer à toute revendication sur la société. Cette décision, prise par crainte des risques financiers et professionnels, lui a fait manquer l'une des plus grandes réussites économiques de l'histoire. Jobs et Wozniak ont vu leurs parts diluées au fil des ans, mais elles restent considérables.
Wayne justifie son choix par la peur des dettes potentielles liées à un prêt de 15 000$ contracté par Jobs pour honorer une commande du Byte Shop, un détaillant connu pour ses impayés. Possédant une maison et des économies, Wayne craignait d'être personnellement responsable si l'entreprise échouait. Il ne voulait pas non plus passer le reste de sa carrière dans l'ombre de Jobs et Wozniak.
Aujourd'hui âgé de 91 ans, Wayne déclare ne pas regretter sa décision, bien qu'il admette que ne pas avoir à se soucier d'argent aurait été agréable. Il vit modestement, complétant ses revenus avec sa pension et la location d'une partie de sa propriété. « Je n'ai jamais été riche, mais je n'ai jamais eu faim non plus », confie-t-il.