Réalités curatées : Un festival de films IA et l'avenir de l'expression humaine
La semaine dernière, j'ai assisté à un festival de courts métrages réalisés avec de l'IA générative, baptisé AIFF 2025. Cet événement, organisé par Runway, oscillait entre deux mondes : d'un côté, des professionnels de l'industrie plaidaient pour l'adoption des outils IA à Hollywood, de l'autre, des divisions philosophiques profondes émergeaient. J'ai interviewé Cristóbal Valenzuela, PDG de Runway, sur son rôle délicat dans ce débat. Le film primé, *Total Pixel Space* de Jacob Adler, défendait philosophiquement l'art IA, explorant l'idée que chaque image possible existe déjà dans l'espace numérique. Le festival a mis en lumière des réalisateurs novices utilisant l'IA pour contourner les barrières traditionnelles d'Hollywood, tandis que les studios adoptent ces outils pour gagner en efficacité. Cependant, des tensions persistent autour des droits d'auteur et de l'éthique, reflétant une industrie divisée entre enthousiasme et scepticisme. Comme lors des transitions passées (muet/parlant, pellicule/numérique), Hollywood doit naviguer entre disruption et adaptation, mais cette fois avec des enjeux juridiques et philosophiques inédits.