La stratégie astucieuse de Brad Stevens porte ses fruits avec l'échange d'Anfernee Simons | Brian Robb
Cet été était voué à être une période de changement pour les Boston Celtics. Brad Stevens et la direction des Celtics ont mené une stratégie agressive pour remporter un titre ces deux dernières années, permettant à la franchise de décrocher son premier championnat depuis plus d'une décennie avant une élimination décevante en deuxième tour en 2025. Même avant la blessure au tendon d'Achille de Jayson Tatum, des mouvements étaient inévitables en raison de la masse salariale explosive de l'équipe.
Stevens et son équipe ont cependant fait des choix intrigants en prolongeant presque tous les joueurs de la rotation pendant cette fenêtre d'opportunité. Certaines prolongations étaient évidentes (Jayson Tatum, Jaylen Brown), tandis que d'autres se révèlent déjà comme des affaires exceptionnelles (Derrick White, Payton Pritchard). La prolongation de Jrue Holiday, quant à elle, a suscité des interrogations. Les Celtics ont accordé quatre années supplémentaires au joueur de 33 ans en avril dernier, malgré l'évidence qu'ils ne pourraient pas le conserver (ni d'autres joueurs clés) au-delà de la saison 2024-25.
Le pari de Stevens sur la valeur de joueurs comme Holiday, même en fin de carrière, a commencé à porter ses fruits lundi soir lorsque les Celtics ont accepté d'envoyer Holiday aux Trail Blazers de Portland contre Anfernee Simons et deux choix de deuxième tour (2029, 2030). Bien que le contrat long terme de Holiday ait effrayé certains prétendants, son expérience défensive et son palmarès ont maintenu son attractivité. Sacramento et Dallas figuraient parmi les intéressés, mais les Celtics ont réussi à conclure un accord avantageux avec Portland.
Cet échange permet aux Celtics de réduire leur masse salariale (économisant 4,7 millions de dollars la saison prochaine) et d'acquérir un joueur jeune (26 ans) qui pourrait s'intégrer à Boston ou servir de monnaie d'échange dans un futur deal. Simons, qui gagnera 27,6 millions de dollars la saison prochaine, est également plus facile à transférer en l'absence d'engagement à long terme. Les deux choix de deuxième tour aident par ailleurs Boston à reconstituer son stock de drafts, mis à mal par leur quête récente de titres.
Le travail de Stevens est loin d'être terminé. Les Celtics restent à 18 millions de dollars au-dessus du deuxième palier salarial et pourraient chercher à économiser davantage, étant actuellement à 37 millions au-dessus de la limite du luxe tax. Des échanges impliquant plusieurs joueurs de rotation semblent inévitables, mais les noms concernés dépendront des offres reçues.
Bien que la voie exacte des Celtics pour réduire leurs coûts reste incertaine, l'échange Simons représente une première étape judicieuse. Plutôt que de laisser Holiday partir sans compensation, Boston a su tirer profit de son investissement risqué. Avec cette opération, les Celtics se positionnent favorablement pour préparer le retour de Jayson Tatum tout en ramenant leurs dépenses à un niveau soutenable.