Couches jetables : la promesse inachevée de l'économie circulaire
Les couches jetables représentent un défi majeur pour l'environnement, avec plus de 300 000 unités jetées chaque minute dans le monde. Malgré les efforts des grandes marques comme P&G et Kimberly-Clark, ainsi que des startups innovantes, la majorité des couches finissent encore dans les décharges. Cet article explore les obstacles à la circularité dans ce secteur et les solutions émergentes.
Depuis des décennies, les géants du secteur tentent sans succès de développer des solutions durables. P&G avait lancé un projet de couches compostables dans les années 1990, mais l'initiative s'est soldée par un échec retentissant. Aujourd'hui, seuls 10 000 tonnes de couches sont recyclées annuellement en Italie, soit moins de 1% de la production de Pampers.
Les startups proposent des alternatives prometteuses mais confrontées à des défis techniques et réglementaires. Hiro Technologies développe des couches "mycodégradables" utilisant des champignons dévoreurs de plastique. Dyper et Terracycle misent sur le compostage industriel, tandis que le projet Greater Good adapte des solutions locales pour les îles du Pacifique.
Le marché des couches écologiques devrait doubler d'ici 2033, mais les labels "biodégradables" restent souvent trompeurs. Seules les couches lavables, représentant 5% du marché, offrent une véritable circularité. Les experts mettent en garde contre le greenwashing persistant dans ce secteur.