Menace iranienne imminente : l'exode des cerveaux affaiblit les défenses américaines, selon d'anciens responsables
Alors que les États-Unis se préparent à une éventuelle attaque de représailles de l'Iran, un « exode des cerveaux » au sein des unités antiterroristes et de sécurité nationale du ministère de la Justice et du FBI compromet leur capacité à prévenir des attaques potentielles, selon six anciens hauts responsables. Les effectifs de la division sécurité nationale du DOJ ont chuté de deux tiers dans sa section droit et politique, et d'un tiers dans sa section contre-espionnage. Un ancien responsable du FBI a confirmé le départ d'au moins 20 agents spécialisés en sécurité nationale ces trois derniers mois.
« Les équipes de sécurité nationale du FBI et du DOJ ont été décimées », a déclaré un ancien haut responsable du DOJ sous couvert d'anonymat. Cette situation rendrait les agences incapables de faire face à une crise, notamment aux retombées du conflit au Moyen-Orient. Un autre responsable s'est inquiété de la capacité à contrer des représailles iraniennes, soulignant que les frappes américano-israéliennes ont accru les risques d'attaques sur le sol américain.
Plusieurs responsables expérimentés ont été limogés ou mutés sous l'administration Trump, notamment pour leur implication dans les enquêtes liées au Capitole. David Laufman, ancien chef de la section contre-espionnage, a exprimé ses craintes quant à l'impact de ces départs sur la lutte antiterroriste. Le DOJ et le FBI affirment cependant que leurs capacités restent intactes, citant des enquêtes récentes comme preuve de leur efficacité.
Pourtant, d'anciens agents du FBI dénoncent une réaffectation des ressources vers des missions moins prioritaires, comme le traitement des dossiers Jeffrey Epstein. Cette réorganisation, combinée à des départs massifs, créerait un vide en matière d'expertise et de leadership. « Ce n'est plus le FBI que je connaissais », a regretté un ancien agent.
Les menaces évoluent rapidement, des attaques commanditées par l'Iran aux actes isolés de extrémistes violents. Certains responsables s'alarment également d'un déséquilibre dans la répartition des ressources, au détriment des cybermenaces et de l'espionnage étranger. Malgré ces critiques, le DOJ assure que la division sécurité nationale continue de recruter et de renforcer ses équipes pour faire face aux nouveaux défis.