L'ambassadrice canadienne à Washington Kirsten Hillman voit son mandat prolongé lors de négociations commerciales tendues
Le Premier ministre Mark Carney a demandé à Kirsten Hillman de rester ambassadrice du Canada à Washington et de prendre le rôle de négociatrice en chef dans les discussions commerciales et sécuritaires tendues avec l'administration Trump. Bien que beaucoup s'attendaient à son remplacement après les élections, le bureau du Premier ministre a confirmé dimanche que M. Carney lui avait non seulement demandé de rester en poste, mais aussi de devenir l'interlocutrice principale du Canada dans les négociations commerciales avec les États-Unis.
Trois sources ont indiqué au Globe and Mail que M. Carney était impressionné par les compétences diplomatiques, la pensée stratégique et les talents de négociatrice de Mme Hillman. Elle a accepté de prolonger son mandat d'au moins un an, mais pas pour une période prolongée. Deux sources ont mentionné que le financier canadien Mark Wiseman et l'ancien premier ministre du Québec Jean Charest pourraient être ses successeurs potentiels.
Mme Hillman, avocate expérimentée en négociations commerciales, a joué un rôle clé dans la refonte de l'ALENA sous le premier mandat de M. Trump, aboutissant à l'ACEUM. Elle a également dirigé les négociations pour l'Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste. Actuellement, elle et le ministre du Commerce Dominic LeBlanc dirigent l'équipe canadienne dans des discussions cruciales avec les responsables américains pour mettre fin à une guerre commerciale de trois mois et demi.
Les négociations, qui se déroulent dans un contexte délicat, visent à conclure un accord économique et sécuritaire d'ici la mi-juillet. Bien que le Canada cherche à supprimer tous les tarifs imposés par M. Trump, ce dernier a réaffirmé son attachement aux droits de douane lors du sommet du G7. Le Canada n'a pas encore riposté aux tarifs américains sur l'acier et l'aluminium, mais une décision est prévue pour le 21 juillet.
Par ailleurs, l'ACEUM sera révisé en juillet prochain, avec des attentes américaines concernant les règles d'origine dans l'industrie automobile, de nouvelles restrictions sur les entreprises chinoises en Amérique du Nord et la suppression du système canadien de gestion de l'offre.