Pourquoi Volkswagen est convaincu que Waymo et Tesla sont vulnérables dans la course aux robotaxis de 500 milliards de dollars — 'un marché qui ne sera pas dominé par un seul acteur'
Volkswagen se prépare à entrer sur le marché des services de transport autonome l'année prochaine avec son ID. Buzz AD, adoptant une approche collaborative plutôt que concurrentielle. Contrairement à Waymo et Tesla qui cherchent à rivaliser avec les opérateurs existants, le constructeur allemand mise sur des partenariats avec les autorités locales et les réseaux de transport en place. Cette stratégie intervient dans un contexte de méfiance croissante envers les robotaxis, illustrée par des actes de vandalisme à San Francisco et Los Angeles. Volkswagen mise sur l'intégration harmonieuse de ses services dans les infrastructures existantes pour gagner l'acceptation sociale. Le groupe a dévoilé cette semaine la version de série de son robotaxi basé sur l'ID. Buzz, accompagné d'une plateforme de gestion de flotte et de réservation clé en main. Avec des projections de 350 à 450 milliards d'euros de revenus d'ici 2035 en Amérique du Nord et en Europe, Volkswagen estime que le marché est suffisamment vaste pour plusieurs acteurs. MOIA, la filiale mobilité du groupe, pilote ce projet avec le soutien actif des autorités hambourgeoises. L'approche collaborative de Volkswagen s'appuie sur des décennies d'expérience dans les relations avec les régulateurs, à l'opposé des tensions entre les géants tech et les autorités californiennes. L'échec de Cruise, contraint de cesser ses activités après un accident à San Francisco, souligne les risques d'une approche trop disruptive. Bien que reconnaissant l'avance de Waymo et Tesla, Volkswagen croit en un marché pluraliste où la concurrence garantira des services optimaux à moindre coût, loin d'une situation de monopole.