Économie Mondiale : Les Banques Centrales Clés Maintiennent leurs Taux malgré les Turbulences
Les banquiers centraux des États-Unis, du Royaume-Uni et du Japon ont maintenu leurs taux d'intérêt cette semaine, alors qu'ils tentent d'évaluer l'impact des tarifs douaniers, des incertitudes économiques et des conflits au Moyen-Orient. La Réserve fédérale américaine prévoit deux réductions de taux d'ici la fin de l'année, mais sept responsables, contre quatre en mars, estiment qu'aucune baisse n'est nécessaire. La Banque du Japon a dévoilé un plan pour ralentir la réduction de ses achats obligataires mensuels, afin d'assurer la stabilité des marchés tout en poursuivant sa normalisation monétaire. Au Royaume-Uni, la décision de maintenir les taux a été plus divisée que prévu, laissant entrevoir une possible baisse en août.
Les marchés obligataires japonais, longtemps endormis, ont connu une volatilité soudaine, influençant les marchés mondiaux. Les rendements des obligations à long terme ont bondi, reflétant les craintes liées aux déficits budgétaires. Par ailleurs, les mineurs américains préfèrent désormais traiter le cuivre à l'étranger, où la capacité excédentaire est importante, en raison de la pression économique exercée par les fonderies chinoises. La demande de cuivre aux États-Unis a rebondi, mais les capacités locales restent insuffisantes.
Outre les décisions des États-Unis, du Royaume-Uni et du Japon, plusieurs autres pays ont maintenu leurs taux inchangés, comme le Pakistan, le Chili et la Turquie. La Suède a abaissé son taux directeur à un plus bas depuis deux ans et demi, tandis que la Norvège a surpris avec une baisse. La Banque nationale suisse a ramené son taux à zéro, et les Philippines ont également réduit leurs taux. Le Brésil, en revanche, a augmenté ses taux.
Aux États-Unis, le Comité fédéral de l'open market a maintenu le taux directeur dans une fourchette de 4,25 % à 4,5 %, comme depuis le début de l'année. Les nouvelles prévisions économiques montrent une croissance plus faible, une inflation plus élevée et un chômage en hausse. La construction résidentielle a ralenti en mai, atteignant son plus bas niveau depuis le début de la pandémie, en raison des stocks élevés de maisons à vendre et des taux hypothécaires élevés.
En Europe, la Banque d'Angleterre a vu sa décision de maintenir les taux diviser son comité, avec trois membres favorables à une baisse immédiate. La confiance des investisseurs dans l'économie allemande s'est améliorée, grâce à une augmentation des dépenses publiques. Au Royaume-Uni, les prix des logements ont chuté en avril, en raison d'une hausse des taxes.
En Asie, la Banque du Japon a maintenu son taux directeur à 0,5 % et prévoit de réduire progressivement ses achats obligataires. La Chine teste les limites de ses mesures de stimulation de la consommation, avec des subventions qui ont boosté les ventes au détail mais risquent de saturer les capacités locales. Les exportations japonaises ont reculé pour la première fois en huit mois, sous l'effet des tarifs américains.
Dans les marchés émergents, l'Agence internationale de l'énergie atomique a signalé qu'elle ne pouvait pas vérifier le stock d'uranium enrichi de l'Iran, en raison des conflits. Par ailleurs, les migrants cubains se dirigent désormais vers le Brésil plutôt que vers la Floride, en raison des restrictions américaines.