Le Royaume-Uni enregistre la deuxième plus forte baisse de richesse parmi les grandes économies en 2024
Selon une étude mondiale de référence, la richesse moyenne au Royaume-Uni a connu la deuxième plus forte baisse parmi les grandes économies en 2024, alimentant les inquiétudes sur la lutte du pays pour endiguer l'exode de ses résidents les plus aisés et relancer son économie en berne. Le rapport annuel sur la richesse d'UBS révèle que la richesse moyenne des ménages britanniques a chuté de 3,6% l'année dernière, inversant une tendance de croissance soutenue qui avait vu une hausse de plus de 6% depuis le début de la décennie. Seule la Turquie, en proie à une crise économique auto-infligée avec une inflation dépassant 75% et des taux d'intérêt atteignant 50%, a fait pire avec une chute de plus de 14% de la richesse moyenne. Michel Frey, responsable des clients fortunés chez UBS, attribue ce déclin à la performance morose de la Bourse de Londres et à la stagnation des prix immobiliers. Il souligne que les pressions sur le coût de la vie et la hausse des taux ont surpassé la croissance des actifs, affectant particulièrement les ménages aisés. En contraste, les États-Unis ont vu leur richesse croître de 11%, générant plus de 1 000 millionnaires par jour grâce à la forte performance du S&P 500. Frey pointe le manque de dynamisme du marché actions londonien et appelle à des réformes pour stimuler l'innovation et les introductions en Bourse. Cette étude confirme d'autres rapports alertant sur l'érosion de la richesse britannique, exacerbée par le départ de 10 800 millionnaires en 2024 suite aux hausses fiscales.