Un visa 'carte dorée' à 5 millions de dollars pour les riches étrangers : inscriptions ouvertes dès la semaine prochaine, annonce Lutnick
Les étrangers disposant de 5 millions de dollars pourront bientôt s'inscrire pour un nouveau visa 'carte dorée', leur offrant le droit de vivre et de travailler définitivement aux États-Unis, a déclaré le secrétaire au Commerce Howard Lutnick ce mercredi. Ce programme, proposé par l'ancien président Donald Trump, vise à attirer des investisseurs aisés tout en réduisant la dette fédérale américaine.
Lors de l'événement 'Building the Future' organisé par Axios à Washington, Lutnick a révélé qu'un site web nommé 'Trump card dot gov' serait lancé sous une semaine. 'Les détails suivront rapidement, mais les inscriptions pourront commencer', a-t-il précisé. Des informations supplémentaires sur ce programme de visa seront communiquées dans les prochaines semaines.
Ce nouveau visa remplacera le programme EB-5 actuel, qui accorde des cartes vertes aux immigrants investissant 1,8 million de dollars (ou 900 000 dollars dans des zones économiquement défavorisées). Lutnick a confié avoir déjà rencontré un vif intérêt lors d'un récent voyage au Moyen-Orient : 'Toute personne non-américaine ayant les moyens financiers voudra acheter cette carte'.
Annoncé en février par Donald Trump depuis le Bureau ovale, ce visa offrirait 'les privilèges d'une carte verte et une voie vers la citoyenneté'. Trump avait alors déclaré : 'Des personnes riches entreront dans notre pays en achetant cette carte'. Cependant, des experts en droit de l'immigration rappellent que la création d'un nouveau visa nécessite l'approbation du Congrès.
Lutnick a souligné l'impact potentiel sur la dette fédérale américaine, qui dépasse actuellement 36 000 milliards de dollars. 'Ces personnes de qualité viendront avec leurs entreprises et créeront des opportunités en Amérique, tout en payant 5 millions de dollars', a-t-il argumenté. 'Si 200 000 personnes participent, cela représente 1 000 milliards de dollars - de quoi tout financer.'
Le reportage a bénéficié des contributions des journalistes de CNN Michael Williams, Piper Hudspeth Blackburn et Catherine E. Shoichet.