Génération Z : au bord du précipice professionnel
La Génération Z se dirige droit vers une crise professionnelle sans précédent. Alors que les emplois juniors disparaissent et que les voies vers la réussite se rétrécissent, cette génération constamment rejetée se retrouve dans une situation critique.
Jacqueline Kline, 24 ans, diplômée avec mention de l'Université d'État de Floride en 2023, illustre parfaitement ce phénomène. Malgré un parcours universitaire exemplaire et de multiples stages, elle a passé un an à postuler en vain à des centaines d'offres dans les médias avant de se résoudre à reprendre ses études.
Le marché du travail actuel est particulièrement hostile aux jeunes diplômés. Entre ralentissement économique, incertitudes politiques et révolution de l'IA, les traditionnels tremplins professionnels s'évaporent. Les statistiques sont alarmantes : 41,2% des diplômés de 20-25 ans sont sous-employés, un chiffre en hausse constante.
Les secteurs autrefois porteurs comme la tech ou le droit n'offrent plus les mêmes opportunités. Même les stages se font rares, avec une baisse de 15% des offres sur Handshake depuis 2023. Les jeunes se heurtent aussi au phénomène des générations précédentes retardant leur départ à la retraite.
Face à cette situation, beaucoup de jeunes comme Allie Kelly, 21 ans, en viennent à accepter des emplois sans rapport avec leurs études. D'autres, comme Bella Babbitt, doivent compter sur leur réseau personnel pour décrocher un poste.
Les économistes soulignent le paradoxe de cette crise : alors que les indicateurs macroéconomiques restent bons, les mécanismes d'intégration professionnelle des jeunes se sont grippés. Certains secteurs comme la santé pourraient offrir des débouchés, mais souvent éloignés des aspirations initiales des diplômés.
Cette génération, pourtant la mieux formée de l'histoire, se retrouve ainsi confrontée à une remise en question profonde des promesses traditionnellement associées aux études supérieures.