Le plan éducatif des républicains du Sénat pourrait déclencher une 'avalanche de défauts de paiement des prêts étudiants', selon un expert
Les dispositions sur l'enseignement supérieur du projet de loi de conciliation du Sénat républicain "causeraient des dommages généralisés aux familles américaines", a déclaré Sameer Gadkaree, président de l'Institut pour l'accès et la réussite au collège, en "rendant la dette étudiante beaucoup plus difficile à rembourser" et en "déclenchant une avalanche de défauts de paiement des prêts étudiants". Gadkaree et d'autres défenseurs des consommateurs ont exprimé leur inquiétude quant à la manière dont les nouvelles conditions pourraient compromettre la capacité de nombreux emprunteurs à payer leurs factures mensuelles et à sortir de leur dette. Les républicains du Sénat affirment que leur proposition empêcherait les contribuables qui n'ont pas fréquenté l'université de payer les prêts de ceux qui ont un diplôme. Le projet de loi, présenté le 10 juin par le Comité sénatorial de la santé, de l'éducation, du travail et des pensions, modifierait la façon dont des millions de nouveaux emprunteurs remboursent leur dette. Les républicains peuvent adopter leur législation en utilisant la "conciliation budgétaire", qui ne nécessite qu'une majorité simple au Sénat. Plus de 42 millions d'Américains ont des prêts étudiants, et la dette fédérale totale dépasse 1 600 milliards de dollars. Plus de 5 millions d'emprunteurs étaient en défaut de paiement fin avril, et ce total pourrait atteindre 10 millions dans quelques mois, selon l'administration Trump. Actuellement, les emprunteurs ont une douzaine d'options de remboursement, mais la proposition des républicains du Sénat n'en offrirait que deux à partir du 1er juillet 2026. Le nouveau plan standard prévoit des paiements fixes sur une période de 10 à 25 ans, selon le montant dû. Les emprunteurs pourraient également opter pour un plan de remboursement basé sur le revenu, appelé "Repayment Assistance Plan" (RAP), avec des paiements mensuels représentant 1% à 10% de leur revenu. Contrairement aux plans actuels, le RAP n'effacerait la dette qu'après 30 ans. Une analyse récente du Student Borrower Protection Center estime qu'un emprunteur moyen paierait 2 929 dollars de plus par an sous le RAP que sous le plan SAVE de l'administration Biden. Les républicains affirment que leur proposition permettrait d'économiser au moins 300 milliards de dollars aux contribuables.