Le CAC 40 français : un nouveau clou dans le cercueil du récit de la « Fed comme opium des marchés »
Le CAC 40, l'indice boursier français le plus connu, n'a progressé que de 18 % au cours des vingt-cinq dernières années, tandis que le S&P 500 a bondi de 24 % en seulement deux mois. Ces chiffres méritent une analyse approfondie. Ils mettent en lumière l'absurdité des prétendus « déficits commerciaux » aux États-Unis, un concept qui n'existe pas réellement. En réalité, les États-Unis restent le pays le plus dynamique économiquement, abritant les plus grandes entreprises mondiales, comme en témoignent les performances du S&P 500 sur différentes périodes.
La stagnation du CAC 40 explique pourquoi les investisseurs du monde entier préfèrent placer leur épargne aux États-Unis pour acquérir des actions d'entreprises américaines performantes. Les « déficits commerciaux », souvent dénoncés par les politiciens, sont en fait un signe de force économique pour les États-Unis.
Cette performance médiocre du CAC 40 remet également en question l'idée persistante selon laquelle les taux bas de la Fed seraient la clé de la hausse des marchés boursiers au XXIe siècle. Cette théorie, populaire dans certains cercles économiques américains, est infondée. Les marchés gagnent en force après des périodes de faiblesse, permettant aux entreprises médiocres de laisser place à des acteurs plus performants.
Prenons l'exemple des entreprises qui dominaient le S&P 500 en 2000 : GE, Tyco, AOL, Enron, Yahoo. Aucune ne figure aujourd'hui parmi les leaders. Ce renouvellement constant explique la vigueur du marché américain, bien plus que la politique monétaire de la Fed.
Pour ceux qui doutent encore, il suffit d'examiner les taux directeurs de la BCE au cours du XXIe siècle, y compris ses tentatives de « quantitative easing ». Malgré des politiques similaires à celles de la Fed, les indices européens n'ont pas connu la même croissance que le S&P 500. La raison est simple : les banques centrales ne peuvent pas modifier la réalité économique.
En résumé, le CAC 40 stagne parce que la France ne compte pas autant d'entreprises performantes que les États-Unis. Ce sont les entreprises, et non les banques centrales, qui tirent les indices boursiers vers le haut. C'est pourquoi le S&P 500 continue d'attirer l'épargne mondiale, tandis que le CAC 40 peine à progresser.