Le PDG d'Airbnb Brian Chesky défend son entreprise face aux accusations de surtourisme en Europe
Le PDG d'Airbnb, Brian Chesky, a rejeté les accusations selon lesquelles sa plateforme serait responsable du surtourisme dans certaines villes européennes. Lors d'un entretien avec le journal allemand WELT, Chesky a attribué ce phénomène à des politiques inadéquates et à des problèmes de logement persistants. Des manifestations contre le surtourisme sont prévues ce dimanche dans des villes comme Barcelone et Venise.
Les activistes anti-surtourisme pointent du doigt les locations de courte durée comme Airbnb, qu'ils accusent d'augmenter le coût de la vie et de réduire les options de logement pour les habitants. Chesky conteste ces allégations, citant l'exemple de Barcelone où les prix de l'immobilier ont augmenté de 60% en dix ans malgré une baisse des annonces Airbnb.
"Airbnb est devenu un bouc émissaire pratique pour des politiques défaillantes et des problèmes de logement profonds et anciens", a déclaré Chesky. Il a souligné que les villes n'avaient pas construit suffisamment de nouveaux logements pour suivre la croissance urbaine, ce qu'il considère comme la véritable crise.
Le dirigeant a toutefois affirmé qu'Airbnb était prêt à collaborer avec les municipalités pour mettre en place des régulations modernes et ciblées. Ces propos font suite à un rapport d'Airbnb accusant les hôtels de représenter "près de 80% des nuitées dans l'UE".
Tui, le plus grand opérateur touristique européen, a rejeté ces arguments, affirmant que les problèmes de logement étaient principalement dus au marché des résidences secondaires et aux locations à court terme. Des manifestations sont prévues ce week-end dans plusieurs villes d'Espagne, du Portugal et d'Italie, où les résidents dénoncent l'impact négatif du tourisme de masse sur leur qualité de vie.