Une pub générée par IA diffusée pendant les finales NBA : 2000$ et 2 jours de production seulement !
Les publicités générées par intelligence artificielle ont fait leur entrée dans les grands rendez-vous médiatiques. Lors des finales NBA mercredi dernier, les téléspectateurs ont pu découvrir un spot pour le moins surprenant : un vieil homme torse nu drapé dans un drapeau américain, un fermier flottant dans une piscine gonflable remplie d'œufs, un extraterrestre buvant une chope de bière, et une femme en survêtement rose pailleté conduisant une Zamboni. Ce spot déjanté, créé en seulement deux jours pour 2000 dollars par le réalisateur PJ Ace, promouvait Kalshi, une plateforme de paris sur des événements réels.
La publicité mettait en scène des personnages générés par IA pariant aussi bien sur le vainqueur des finales NBA (entre le Thunder d'Oklahoma City et les Pacers de l'Indiana) que sur l'évolution du prix des œufs - d'où la piscine remplie d'œufs. Kalshi a confirmé sur X que le spot avait été réalisé avec Veo 3, le dernier générateur vidéo IA de Google qui intègre également l'audio.
Selon un porte-parole de Kalshi interrogé par Mashable, l'entreprise ne cherchait pas spécifiquement à utiliser l'IA au départ. Mais face aux devis exorbitants (à six ou sept chiffres) et aux délais trop longs proposés par les sociétés de production traditionnelles, ils ont opté pour cette solution innovante. Les scènes extravagantes correspondaient parfaitement au thème de la publicité sur 'un monde qui devient fou'.
Dans un thread sur X, PJ Ace a détaillé le processus créatif. Après avoir écrit un script de base avec l'aide de Gemini et ChatGPT, il a généré entre 300 et 400 versions pour obtenir 15 clips utilisables. Le résultat final coûte 95% moins cher qu'une publicité traditionnelle. Ce réalisateur expérimenté prédit que les 'vidéos Veo 3 à haute dopamine' seront la tendance publicitaire de 2025.
Cette expérience illustre la révolution en cours dans le secteur de la publicité. Meta prévoit d'automatiser complètement la création de publicités d'ici fin 2025. Si certains clients continueront à payer pour des productions haut de gamme, l'avenir selon Ace appartient aux petites équipes capables de produire rapidement du contenu viral à moindre coût.