35 ans au service des Américains : aujourd'hui, sa retraite est menacée
Michele Santa Maria a consacré 35 ans de sa vie à l'Administration de la Sécurité Sociale américaine. Aujourd'hui à la retraite, elle risque de perdre une partie cruciale de ses allocations.
Cette employée fédérale a commencé sa carrière à 18 ans dans un bureau local en Californie. Elle a gravi les échelons pour devenir experte technique en réclamations. Son travail consistait à aider les Américains à résoudre des problèmes complexes liés aux prestations sociales.
Le système de retraite des fonctionnaires fédéraux (FERS) repose sur trois piliers : une pension, un plan d'épargne et les allocations de Sécurité Sociale. Un supplément spécial est versé entre 57 et 62 ans pour ceux qui prennent une retraite anticipée.
C'est précisément ce supplément que le projet de loi républicain veut supprimer. Pour Santa Maria, cela représenterait une perte de 110 000 dollars sur cinq ans. Elle a pris sa retraite anticipée à 53 ans par crainte des licenciements massifs sous l'administration Trump.
'C'est un coup dur pour ceux qui ont consacré leur vie au service public', déplore-t-elle. Son cas n'est pas isolé : des dizaines de milliers de fonctionnaires pourraient être affectés.
Les républicains justifient cette mesure par la nécessité de réduire les dépenses. Rachel Greszler de la Heritage Foundation qualifie ce supplément d''avantage indû'. À l'inverse, les associations de fonctionnaires dénoncent une rupture de contrat.
Santa Maria, pourtant électrice de Trump en 2024, exprime son amertume. Elle a lancé une pétition pour demander que les droits acquis soient préservés. Mais avec les républicains majoritaires au Congrès, ses chances de succès semblent minces.