Évacuations d'ambassades américaines : Les risques au Moyen-Orient inquiètent les marchés
Wall Street a basculé dans le rouge mercredi après-midi suite à l'annonce du retrait partiel du personnel des ambassades américaines dans plusieurs pays du Moyen-Orient, ravivant les craintes géopolitiques. Vers 15h00 heure de l'Est, plusieurs médias, dont l'Associated Press, ont rapporté que le Département d'État américain avait ordonné le départ de tout le personnel non essentiel de l'ambassade de Bagdad, tout en autorisant des départs volontaires à Bahreïn et au Koweït. Bien que le poste de Bagdad fonctionnait déjà avec un effectif réduit, cette décision a alerté les investisseurs.
Les marchés, qui avaient ouvert en hausse grâce à un rapport d'inflation plus favorable que prévu et aux déclarations optimistes de Donald Trump sur les négociations commerciales avec la Chine, ont rapidement réagi. Les traders se sont tournés vers les actifs refuges, entraînant une baisse des indices. Le Dow Jones a perdu près de 300 points, tombant à 42 860 en fin de séance. Le S&P 500 a chuté d'environ 50 points pour clôturer à 6 020, tandis que le Nasdaq 100 est passé de 22 000 à 21 860.
Parmi les valeurs phares du S&P 500, Starbucks Corp. (SBUX) et Palantir Technologies Inc. (PLTR) ont progressé respectivement de 4,1 % et 3,9 %. À l'inverse, Intel Corp. (INTC) et Nucor Corp. (NUE) ont été les plus mauvais élèves, avec des baisses de 6,1 % et 5,3 %. L'or, suivi par le SPDR Gold Trust (GLD), a gagné 0,7 % pour atteindre 3 345 dollars l'once, reflétant la demande d'actifs sûrs. Le pétrole a quant à lui connu une forte hausse, avec une augmentation de 4,3 % pour franchir le seuil des 67 dollars le baril, marquant sa plus forte progression depuis le 9 avril.
Les tensions entre Washington et Téhéran se sont intensifiées ces derniers jours, alors que les négociations sur le nucléaire iranien sont dans l'impasse avant un sixième round prévu le 15 juin à Oman. Les États-Unis maintiennent leur fermeté contre les efforts de l'Iran pour enrichir de l'uranium et développer des armes nucléaires. L'Iran, de son côté, rejette toute interdiction d'enrichissement et exige un allègement des sanctions avant toute concession. Le ministre iranien de la Défense a même menacé des frappes contre les bases américaines en cas d'échec des pourparlers.
Cette escalade géopolitique intervient dans un contexte déjà tendu pour les marchés, qui surveillent de près l'évolution des relations internationales et leurs répercussions économiques.