Violence scolaire en France : les fouilles de sacs ne sont pas la solution, selon un syndicaliste après un meurtre au couteau
Après le meurtre tragique d'un assistant d'éducation en France, un syndicaliste enseignant déclare à Euronews que les mentalités face à la violence des jeunes doivent changer. Les fouilles de sacs, caméras de surveillance et portails de sécurité ne résoudront pas le problème de la violence dans les écoles françaises, a affirmé un représentant syndical à Euronews suite au décès d'un assistant pédagogique poignardé par un élève de 14 ans à Nogent-sur-Marne.
Mardi, l'adolescent a porté plusieurs coups de couteau à l'assistant de 31 ans lors d'une fouille de sac à l'école Françoise Dolto, selon les autorités régionales. Un policier participant aux contrôles a été légèrement blessé lors de l'interpellation. Le jeune suspect est actuellement interrogé sans que le mobile ne soit encore établi.
'La communauté éducative et le pays entier sont en deuil', a déclaré Maxime Reppert du SNALC, exprimant 'indignation et colère' face à cette nouvelle violence scolaire. Bien que rares, ces incidents graves inquiètent de plus en plus, poussant le gouvernement à renforcer les mesures de sécurité depuis le meurtre d'un lycéen en mars.
Entre mars et mai, 6 000 contrôles ont permis de saisir 186 armes blanches. Mais pour Reppert, la solution passe par la santé mentale des jeunes et l'éducation des familles plutôt que par des mesures sécuritaires. Il plaide pour une responsabilisation des jeunes et le rétablissement de l'autorité adulte.
Le président Macron a qualifié ce drame de 'violence insensée', tandis que le Premier ministre Bayrou a annoncé l'expérimentation de portiques de sécurité dans les écoles. Le procureur a précisé que le suspect n'avait pas d'antécédents judiciaires, bien qu'il ait été temporairement exclu plus tôt dans l'année pour perturbation de cours.