Les promesses du Royaume-Uni et de la France n'arrêteront pas Netanyahu – mais Trump ou l'armée israélienne le pourraient
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que le Royaume-Uni reconnaîtrait l'État de Palestine à l'ONU en septembre sans cessez-le-feu et processus de paix menant à une solution à deux États. Cette déclaration fait suite à un engagement similaire du président français Emmanuel Macron. Les deux dirigeants réagissent à ce que Starmer qualifie de "situation intolérable" à Gaza.
Donald Trump a également dénoncé la catastrophe humanitaire à Gaza, déclarant qu'il fallait "nourrir les enfants". Mais ces prises de position occidentales auront-elles un impact sur Benjamin Netanyahu ? C'est peu probable, tant que le soutien américain persiste.
Les réactions internationales à la crise alimentaire ont eu quelques effets limités : largages aériens de l'Israël et des Émirats arabes unis, et quelques pauses "tactiques" pour l'aide humanitaire. Mais ces mesures restent largement symboliques face aux besoins réels - 500-600 camions d'aide quotidiens nécessaires, contre 70 actuellement.
Le conflit actuel s'est intensifié en mars lorsque Israël a bloqué toute aide à Gaza pendant deux mois. Depuis, plus de 1 000 Palestiniens ont été tués en tentant d'obtenir de la nourriture dans les centres de distribution surpeuplés.
La doctrine militaire israélienne du "Dahiya", visant les infrastructures civiles pour affaiblir les insurgés, est poussée à l'extrême à Gaza sans parvenir à éliminer le Hamas. Des voix au sein de l'armée israélienne, comme le général à la retraite Itzhak Brik, reconnaissent que le Hamas se reconstitue malgré les pertes.
Israël exige la reddition et le désarmement du Hamas pour mettre fin à la guerre, mais l'organisation palestinienne craint qu'Israël ne profite de cela pour accélérer la colonisation. La reconnaissance potentielle de la Palestine par la France et le Royaume-Uni accroît la pression internationale, mais son impact réel reste incertain face à la détermination israélienne.