Propriétaires de Tesla en France : Ils intentent un procès pour résilier leurs contrats de location, accusant Musk d'avoir transformé les voitures en 'totems d'extrême droite'
Un groupe de locataires de Tesla en France poursuit le constructeur automobile en justice pour résilier leurs contrats de location, arguant que les véhicules sont devenus des "totems d'extrême droite" en raison des prises de position politiques d'Elon Musk. Cette action en justice reflète l'impact croissant des déclarations controversées du PDG de Tesla sur l'image de la marque.
Ces dernières années, Elon Musk a opéré un virage marqué vers l'extrême droite de l'échiquier politique. Après le rachat de Twitter, il a réintégré et promu plusieurs figures d'extrême droite précédemment bannies, tout en relayant lui-même des théories du complot d'extrême droite déjà démystifiées. Son engagement politique a atteint un nouveau sommet avec un soutien financier de près de 300 millions de dollars à la campagne de Donald Trump et son appui à plusieurs partis d'extrême droite en Europe, dont l'AFD en Allemagne.
En France, Musk a notamment pris la défense de Marine Le Pen, affirmant que la dirigeante d'extrême droite était victime de persécution politique après sa condamnation pour détournement de fonds. Ces prises de position ont progressivement éloigné une partie significative de la clientèle européenne de Tesla, où les ventes ont considérablement chuté.
L'impact dépasse le simple report des nouveaux acheteurs vers d'autres marques. De nombreux propriétaires Tesla ont choisi de vendre leurs véhicules ou de modifier leur apparence pour se distancier de la marque. Certains ont apposé des autocollants désapprobateurs ou remplacé les logos Tesla par ceux d'autres constructeurs.
Pour les locataires de véhicules Tesla, la situation est plus complexe. Un groupe de dix locataires français, représentés par le cabinet d'avocats GKA, a décidé d'attaquer le constructeur en justice. Selon leurs arguments, les Tesla sont désormais perçues comme des "symboles politiques puissants" et des "totems d'extrême droite", ce qui porte atteinte à leur réputation personnelle.
Le cabinet GKA précise : "Ces véhicules, initialement choisis pour leur innovation et leur respect de l'environnement, sont devenus des emblèmes politiques indésirables." Les plaignants demandent la résiliation de leurs contrats de location ainsi que le remboursement des frais juridiques engagés.
Cette affaire soulève des questions inédites en droit français. Comme le note un commentateur spécialisé : "Même en cas d'échec, ce procès constitue un coup médiatique habile qui accentue les dommages à l'image de Tesla." La chute des prix de l'occasion des Tesla pourrait cependant constituer une aubaine pour les locataires souhaitant se séparer de leurs véhicules.