Traité sur la Haute Mer : 18 nouveaux pays rallient l'accord historique pour la protection des océans
Nice, France (AP) — Le Traité sur la Haute Mer a franchi une étape cruciale ce lundi 9 juin 2025, avec la ratification par 18 nouveaux pays, portant le total à 49 signataires. Il ne manque plus que 11 ratifications pour atteindre le seuil des 60 nécessaires à son entrée en vigueur, un espoir renforcé lors de la Conférence des Nations Unies sur les Océans à Nice.
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a salué cette avancée : « L'entrée en vigueur est à portée de main. J'exhorte les nations restantes à nous rejoindre sans délai ». Ce traité, officiellement nommé Accord sur la Biodiversité au-delà des Zones de Juridiction Nationale (BBNJ), est le premier cadre juridique contraignant pour protéger la biodiversité marine en eaux internationales, couvrant près des deux tiers des océans.
Sans protection, ces zones subissent des pressions croissantes : surpêche, changement climatique et prospection minière en eaux profondes. « C’était le Far West en haute mer jusqu’ici », explique Megan Randles de Greenpeace. Le traité permet désormais de créer des aires marines protégées et de réguler les activités destructrices.
Une fois ratifié, le traité déclenchera un compte à rebours de 120 jours avant son application. Les 49 ratifications actuelles (dont l’UE) laissent espérer une entrée en vigueur dès 2025, un record comparé aux 12 ans nécessaires pour la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer.
La première Conférence des Parties (COP1) devra se tenir dans l’année suivant l’entrée en vigueur, pour définir les mécanismes de financement et de gouvernance. « Atteindre 60 ratifications serait historique, mais l’objectif est une adhésion mondiale », souligne Rebecca Hubbard de la High Seas Alliance.
Alors que des bateaux voguent devant les côtes de Nice pour la Journée Mondiale des Océans, l’élan diplomatique ouvre une ère nouvelle pour la protection des écosystèmes marins. « Nous sommes à l’aube d’écrire l’histoire », conclut Hubbard.