La 'Porte de l'Enfer' en feu de la Terre commence à se refermer
La Terre compte de nombreuses 'portes de l'Enfer'. En Sibérie, le cratère de Batagay ne cesse de s'étendre, tandis que le volcan Masaya au Nicaragua crache depuis des années de la lave et des gaz. Mais l'une des plus célèbres, la 'Porte de l'Enfer' du Turkménistan, montre enfin des signes d'essoufflement après plus d'un demi-siècle d'activité intense.
Situé dans le désert de Karakoum, le cratère de Darvaza, également appelé 'Lueur de Karakoum', brûle depuis près de 55 ans. D'une largeur de 70 mètres et d'une profondeur de 30 mètres, ce gouffre atteint des températures dépassant les 1000°C. Chaque année, il attire plus de 10 000 visiteurs venus admirer ce spectacle infernal.
L'origine exacte du cratère reste mystérieuse, mais les experts pensent qu'il a été créé accidentellement en 1971 par des géologues soviétiques. Ces derniers, en explorant les réserves de gaz de la région, auraient percé une poche de gaz naturel. Pour éviter une catastrophe environnementale, ils ont décidé d'enflammer les fuites, pensant que le feu s'éteindrait en quelques semaines.
Lors d'une récente conférence internationale à Achgabat, Irina Luryeva, directrice de la compagnie énergétique nationale Turkmengaz, a annoncé une réduction significative de l'activité du cratère. 'La diminution des flammes est presque trois fois moindre', a-t-elle déclaré. Autrefois visible à des kilomètres, la lueur du cratère n'est désormais perceptible qu'à proximité.
Les autorités turkmènes ont mis en place des puits de confinement pour capturer le méthane résiduel avant qu'il n'atteigne l'atmosphère. Bien que la date de fermeture définitive reste inconnue, tous les indices suggèrent que la fin de cette 'Porte de l'Enfer' approche enfin.