'Quel gâchis' : Les scientifiques américains dénoncent les coupes budgétaires de 47% de Trump dans les programmes scientifiques de la NASA
Depuis janvier, lorsque le président Donald Trump a entamé son deuxième mandat, la Maison Blanche a demandé aux organismes gouvernementaux américains de mettre en œuvre des changements radicaux. La situation est tendue, pour le moins : des milliers d'employés fédéraux ont été licenciés sans explication, des programmes visant à améliorer la diversité ont été supprimés, des subventions de recherche annulées en masse, et les étudiants internationaux risquent de perdre leur statut légal. Parmi les organismes les plus touchés figure la NASA, qui subit une pression intense de l'administration Trump : surveillance, restructuration des objectifs, purge des sites web, etc. D'autres agences scientifiques fédérales comme la NOAA, la NSF et l'USGS sont également visées. Les scientifiques sont découragés par ces décisions politiques qui ébranlent le paysage scientifique américain. 'Le moral des scientifiques n'a jamais été aussi bas', déclare Sarah Horst, professeure à l'Université Johns Hopkins. Le 30 mai, la proposition de budget 2026 pour la NASA a aggravé la situation, prévoyant une réduction de 47% des fonds scientifiques et un tiers des effectifs. Si ce budget est adopté, les conséquences seraient désastreuses, réduisant les effectifs de la NASA à leur niveau le plus bas depuis les années 1960. Des missions cruciales comme Mars Sample Return, OSIRIS-APEX et Juno seraient annulées, gaspillant des milliards de dollars d'investissements et des années de travail. La collaboration avec l'ESA sur le rover Rosalind Franklin serait également abandonnée, sapant la crédibilité des États-Unis en tant que partenaire international. Les coupes affecteraient également l'astrophysique, les missions d'étude de la Terre et du Soleil, ainsi que les programmes de surveillance du changement climatique, pourtant essentiels face au réchauffement planétaire. L'administration Trump privilégie plutôt les missions habitées vers Mars, un projet jugé irréaliste par de nombreux experts. Bien que le budget ait peu de chances d'être adopté en l'état en raison de l'opposition bipartisane, les retards législatifs pourraient permettre à la Maison Blanche d'imposer ses restrictions par défaut. 'C'est un gâchis', conclut Casey Dreier de la Planetary Society, soulignant l'impact dévastateur de ces coupes sur l'avenir de la science spatiale américaine.