Fabien Galthié rompt le silence sur le compromis avec les All Blacks : Le sélectionneur français assume la colère néo-zélandaise face à sa politique de sélection controversée
Fabien Galthié, le sélectionneur du XV de France, a défendu sa décision de tourner en Nouvelle-Zélande avec une équipe amoindrie, affirmant que la priorité absolue reste la santé des joueurs. Un accord entre la Fédération Française de Rugby (FFR) et la Ligue Nationale de Rugby (LNR) limite la sélection aux joueurs ayant eu "peu ou pas" de temps de jeu lors du Tournoi des Six Nations, avec une exception pour cinq finalistes du Top 14. Ces derniers devront respecter des critères stricts : temps de jeu limité en 2024/25 et accord préalable de leur club. Malgré ce compromis, la Nouvelle-Zélande reste furieuse face à une équipe de France considérablement affaiblie pour la série de trois tests en juillet.
Galthié a expliqué que les cinq finalistes rejoindront l'équipe à Auckland le 2 juillet, mais ne joueront pas le premier test en raison de leur arrivée tardive. Il a également reconnu le risque que ces joueurs se blessent lors de la finale du Top 14, compromettant leur participation au tournoi.
Interrogé sur la frustration néo-zélandaise, Galthié a justifié cette décision par la charge physique excessive des joueurs français, qui peuvent cumuler jusqu'à 50 matchs par saison entre leur club et le XV de France. Il a souligné que dépasser 25 matchs ou 2 000 minutes de jeu multiplie les risques pour la performance et la santé des joueurs, un véritable "enjeu de santé publique".
Le sélectionneur a également pointé la différence entre le système français et néo-zélandais, ce dernier étant entièrement dédié aux All Blacks. Les joueurs néo-zélandais disputent environ 10 matchs avec leurs provinces avant de se consacrer pleinement à leur sélection nationale, une situation incomparable avec celle des joueurs français.