Lueurs d'espoir qui s'estompent : Les défis persistants des négociations entre l'Ukraine et la Russie
Les délégations ukrainienne et russe se sont rencontrées pour la deuxième fois en un mois à Istanbul le 2 juin, sans la présence de leurs dirigeants respectifs. Cet article explore les défis persistants des négociations entre les deux pays, en s'appuyant sur l'échec des pourparlers de Normandie en 2019 et les obstacles actuels.
En mai 2019, un bref espoir avait surgi lorsque Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky avaient envisagé des discussions en face-à-face à Istanbul. Cependant, Poutine avait refusé l'offre de Zelensky. Les deux leaders ne s'étaient rencontrés qu'une seule fois auparavant, lors des pourparlers de Normandie à Paris en décembre 2019.
Ces pourparlers, initiés en 2014, visaient à résoudre le conflit dans le Donbass entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes. Les accords de Minsk de 2014 et 2015 avaient établi un cadre pour un cessez-le-feu et des élections dans les régions de Donetsk et Louhansk. Cependant, les négociations ont échoué en raison de désaccords sur la séquence des étapes de paix.
Zelensky insistait pour que les mesures de sécurité, y compris un cessez-le-feu durable, précèdent les élections régionales. Poutine, quant à lui, exigeait que les élections aient lieu en premier. De plus, le refus de Poutine de reconnaître le rôle de la Russie dans le conflit a entravé les progrès.
Aujourd'hui, les négociations à Istanbul butent sur des obstacles similaires. Bien qu'un échange de prisonniers ait été convenu, un cessez-le-feu de 30 jours proposé en mai n'a pas abouti. Les pourparlers du 2 juin n'ont duré qu'une heure, sans avancée significative.
Les différences majeures incluent l'implication directe des États-Unis comme médiateur, contrairement aux pourparlers de Normandie menés par l'Allemagne et la France. De plus, la reconnaissance potentielle par les États-Unis du contrôle russe sur la Crimée et d'autres territoires ukrainiens marque un changement notable.
Malgré ces efforts, les espoirs d'une résolution rapide du conflit restent minces, tout comme lors de la rencontre entre Poutine et Zelensky en 2019.