Trump Poursuit une Démocrate du Congrès pour Avoir Fait Son Travail. La Réponse des Médias : Pas Grave.
L'administration Trump intensifie sa répression contre les élus démocrates qui osent exercer leur devoir de contrôle. La représentante LaMonica McIver, démocrate du New Jersey, a été inculpée par le ministère de la Justice pour "agression" contre un agent de l'ICE lors d'une visite de surveillance dans un centre de détention. Les médias grand public minimisent cette escalade autoritaire.
Le 9 mai 2025, la représentante McIver et deux autres membres du Congrès ont tenté d'inspecter le centre de détention Delaney Hall à Newark, géré par GEO Group. Le maire démocrate de Newark, Ras Baraka, qui les accompagnait, a été arrêté par des agents de l'ICE pour intrusion. Des vidéos montrent que les agents ont provoqué l'affrontement.
Alina Habba, procureure fédérale nommée par Trump, a annoncé des charges contre McIver pour "agression, entrave et interférence avec les forces de l'ordre". Pourtant, aucun agent n'a été blessé. Ces accusations semblent clairement politiques, visant à dissuader tout contrôle législatif sur l'ICE.
Cette affaire s'inscrit dans une tendance inquiétante. Le ministère de la Justice cible systématiquement des élus et juges démocrates. Un juge du Wisconsin fait face à des accusations fédérales pour avoir protégé un immigrant dans son tribunal. Le maire de Chicago fait l'objet d'une enquête pour avoir embauché des personnes noires.
Les dirigeants démocrates à la Chambre ont condamné fermement ces poursuites. Dans une déclaration commune, ils ont qualifié les charges contre McIver de "scandaleuses et sans fondement juridique". Ils y voient une tentative flagrante d'intimider le Congrès.
L'hypocrisie de l'administration Trump est flagrante. Après avoir gracié des centaines d'émeutiers du 6 janvier qui ont agressé des policiers, elle prétend maintenant protéger les forces de l'ordre. Comme le souligne l'article, le problème n'est pas l'hypocrisie, mais le glissement vers le fascisme.
Les médias traditionnels, comme l'AP et le New York Times, ont couvert l'événement de manière neutre, évitant de souligner le caractère politique des accusations. Cette couverture timorée contraste avec la gravité de la situation : un pouvoir exécutif qui criminalise l'opposition politique.
Des organisations comme Public Citizen dénoncent cette attaque contre les prérogatives du Congrès. Lisa Gilbert, co-présidente de l'organisation, affirme que la visite de McIver était protégée par la Constitution. Elle appelle tous les membres du Congrès à réagir contre cette menace pour les contrôles et équilibres démocratiques.
Alors que l'administration Trump franchit chaque jour de nouvelles limites autoritaires, la question se pose : les démocrates répondront-ils enfin par des actions concrètes ? Quatre mois après le début de cette offensive contre les libertés civiles, les paroles courageuses doivent encore se traduire en actes. Le temps presse, car comme le montre cette affaire, aucun élu de l'opposition n'est à l'abri des représailles.