Une journaliste de l'OAN découvre les limites de l'expression de ses opinions personnelles
Gabrielle Cuccia, journaliste assignée au Pentagone pour la chaîne conservatrice One America News Network (OAN), ne prétendait pas être une reporter impartiale. Se décrivant comme une "fille MAGA" soutenant sans complexe l'ancien président Donald Trump, elle a pourtant perdu son emploi après avoir critiqué publiquement le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, nommé par Trump.
Dans un long post sur Substack intitulé "Le Secrétaire à la Défense sur la défensive", Cuccia a dénoncé les nouvelles règles restrictives imposées par Hegseth limitant l'accès des journalistes à certaines zones du Pentagone. Elle a argumenté que ces mesures, justifiées par la sécurité nationale, entravaient inutilement la liberté de la presse.
Trois jours après cette publication, Cuccia s'est vue retirer son badge d'accès au Pentagone avant d'être licenciée par OAN. Bien que le Département de la Défense nie avoir révoqué ses accréditations, la journaliste estime avoir été sanctionnée pour avoir posé des questions gênantes sur les abus du gouvernement.
Ce cas soulève des questions sur la liberté d'expression dans les médias pro-Trump. Alors que les rédactions traditionnelles interdisent généralement à leurs journalistes d'exprimer des opinions sur leurs sujets de couverture, OAN, ouvertement alignée sur Trump, semble tolérer uniquement les opinions favorables à l'ancien président.
L'incident rappelle la tension croissante entre la presse et l'administration Hegseth, qui a récemment réduit l'espace de travail de certains médias critiques tout en favorisant les organes favorables. L'Association de la presse du Pentagone a dénoncé ces restrictions comme une atteinte à la liberté de la presse.
Dans son post, Cuccia déplorait déjà l'intolérance croissante au sein du mouvement MAGA envers toute critique, même constructive. Une vision qui s'est avérée prémonitoire dans son cas personnel.