Meta redonne vie à une ancienne centrale nucléaire : un pari énergétique pour alimenter l'IA
Meta a signé un accord historique pour prolonger de 20 ans l'exploitation d'une centrale nucléaire vieillissante. Ce partenariat avec Constellation Energy vise à soutenir le Clinton Clean Energy Center dans l'Illinois, tout en permettant à Meta de réduire son empreinte carbone. Cette initiative s'inscrit dans une tendance croissante des géants de la tech à se tourner vers l'énergie nucléaire pour alimenter leurs centres de données dédiés à l'IA.
La centrale, menacée de fermeture depuis 2017 en raison de difficultés financières, bénéficiera d'une mise à niveau augmentant sa capacité de 30 MW, portant sa production totale à 1 121 MW. Cette puissance équivaut à alimenter 800 000 foyers et permettra de préserver 1 100 emplois locaux. Bien que Meta n'ait pas divulgué le montant de son investissement, cette intervention sécurise l'avenir du site jusqu'en 2047.
Il s'agit du premier accord d'achat d'énergie nucléaire pour Meta, qui acquiert également des "attributs d'énergie propre" - des certificats représentant les bénéfices environnementaux de cette électricité décarbonée. Cette stratégie s'aligne sur l'objectif de neutralité carbone d'ici 2030, malgré l'augmentation récente des émissions de Meta due au développement de l'IA.
Cette collaboration illustre la tension croissante entre les besoins énergétiques exponentiels de l'IA et les impératifs climatiques. Microsoft et Google ont également recours au nucléaire, tandis que Meta explore des réacteurs nouvelle génération pouvant ajouter 1 000 à 4 000 MW de capacité d'ici 2030. Constellation étudie par ailleurs l'installation d'un réacteur avancé sur le site de Clinton.
Ce renouveau nucléaire intervient alors que Meta fait face à des critiques pour son projet de méga-centre de données en Louisiane, qui nécessiterait trois nouvelles centrales à gaz. Un paradoxe qui souligne les défis complexes de la transition énergétique à l'ère de l'IA.