Changement radical : l'administration Trump met fin aux vaccins COVID annuels pour les adultes et enfants en bonne santé
L'administration Trump a annoncé un revirement majeur de politique : les rappels annuels contre le COVID-19 ne seront plus automatiquement approuvés pour les adultes jeunes et les enfants en bonne santé. Cette décision, dévoilée mardi 20 mai 2025 par la FDA, introduit de nouvelles exigences plus strictes pour l'approbation des vaccins actualisés.
Selon le nouveau cadre réglementaire publié dans le New England Journal of Medicine, seuls les adultes de 65 ans et plus, ainsi que les personnes (adultes et enfants) présentant au moins un problème de santé augmentant leur risque, pourront continuer à bénéficier d'une approche simplifiée pour les vaccins COVID actualisés. Les fabricants devront désormais mener des études plus longues et plus vastes avant d'obtenir l'approbation pour les populations en meilleure santé.
Cette décision pourrait tout de même maintenir la vaccination annuelle pour 100 à 200 millions d'Américains. Elle soulève cependant des questions pratiques, comme le souligne le Dr Paul Offit de l'Hôpital pour enfants de Philadelphie : "Comment le pharmacien déterminera-t-il si vous appartenez à un groupe à risque ? Cela risque de rendre les vaccins moins accessibles."
Ce changement marque l'aboutissement d'une série de mesures récentes remettant en question l'utilisation généralisée des vaccins COVID sous l'administration Trump. Jusqu'à présent, la FDA approuvait les vaccins actualisés sur la base d'une protection immunitaire équivalente à la version précédente, une approche similaire à celle utilisée pour le vaccin contre la grippe.
Dans leur article, le commissaire de la FDA Marty Makary et le responsable des vaccins Vinay Prasad ont critiqué l'approche "universelle" des États-Unis, jugée plus agressive que celle des pays européens en matière de rappels COVID. Ils questionnent notamment l'utilité de multiples doses pour certaines personnes en bonne santé.
Des experts externes reconnaissent qu'il est légitime de s'interroger sur les bénéfices des rappels annuels pour différentes populations. Un panel consultatif des CDC doit d'ailleurs examiner cette question le mois prochain, bien que le nouveau cadre de la FDA semble anticiper cette discussion.
Des études des CDC ont pourtant montré que les rappels offrent une protection contre les formes légères à modérées du COVID pendant 4 à 6 mois, même chez les personnes en bonne santé. Ce changement politique intervient alors que le secrétaire à la Santé Robert F. Kennedy a placé à la tête de la FDA et d'autres agences des critiques ouverts de la gestion gouvernementale des vaccins COVID.
Le département Santé et Science de l'Associated Press bénéficie du soutien du Howard Hughes Medical Institute et de la Robert Wood Johnson Foundation. L'AP est seule responsable de tout son contenu.