Une start-up du Vermont sur le point de devenir rentable : le coup dur des tarifs douaniers
Lorsque le président Trump a temporairement réduit ce mois-ci les droits de douane sur les importations chinoises, passant du niveau astronomique fixé en mars à 30%, les marchés boursiers ont bondi et les économistes ont évoqué un risque de récession atténué. Mais pour les petits entrepreneurs comme Carina Hamel et Robby Ringer, importateurs de produits chinois, la crise est loin d'être terminée.
Leur entreprise, Bivo, commercialise des gourdes en acier inoxydable équipées d'un bec breveté permettant aux utilisateurs, notamment les cyclistes assoiffés, de boire rapidement. Avant que les tarifs de Trump ne menacent leur existence, les fondateurs affirmaient que cette société de cinq ans, basée dans une ancienne usine de corsets à Richmond (Vermont), connaissait une croissance rapide et approchait de la rentabilité.
La baisse des tarifs à 30% au lieu de 145% sur la plupart des produits chinois a apporté un soulagement, comparable à préférer une inondation à un tsunami. «Il y a six semaines, 30% aurait choqué le monde et semblé insurmontable. Ça l'est toujours», confie M. Ringer. Les droits sur les gourdes Bivo dépassent 30% en raison de leur matériau et de leur classification douanière : 47% pour les modèles non isolés, 37% pour les isolés.
Contrairement aux déclarations de Trump affirmant que les entreprises étrangères paient ces droits, ce sont bien les importateurs comme Bivo qui les versent au gouvernement fédéral à l'arrivée des marchandises dans les ports américains.