Nouvelles directives sur le délire : Prévention et traitements révolutionnaires dévoilés lors du congrès annuel de l'APA
Lors du congrès annuel 2025 de l'American Psychiatric Association (APA) à Los Angeles, des directives cliniques actualisées sur le délire ont été présentées, mettant l'accent sur la prévention et les approches thérapeutiques innovantes. Le Dr Mark A. Oldham, professeur associé de psychiatrie à l'Université de Rochester, a révélé que 40% des cas de délire sont évitables, un changement majeur par rapport aux dernières recommandations datant de 1999.
Le Dr Oldham a participé à un panel discutant des nouvelles lignes directrices, soulignant que la plupart des directives deviennent obsolètes après cinq ans. Le manque de nouveaux traitements aurait retardé cette mise à jour. Ces recommandations marquent un tournant dans la prise en charge du délire, avec une approche plus proactive.
L'un des points clés abordés concerne l'utilisation des antipsychotiques. Interrogé par le Dr John J. Miller, rédacteur en chef de Psychiatric Times, le Dr Oldham a clairement indiqué que l'halopéridol et les antipsychotiques en général ne sont plus recommandés pour traiter ou prévenir le délire. Cette position représente un changement significatif par rapport aux pratiques antérieures.
La question des benzodiazépines a également été discutée. Bien que ces médicaments soient généralement déconseillés dans le délire, le Dr Oldham a précisé qu'ils restent indispensables dans certains cas spécifiques, comme le delirium tremens lors du sevrage alcoolique ou les états catatoniques associés au délire.
Les nouvelles directives incluent un tableau détaillant les situations cliniques où les benzodiazépines pourraient être envisagées, tout en insistant sur l'importance de la posologie. Cette approche nuancée reflète la complexité de la prise en charge du délire et la nécessité d'une évaluation individualisée.
Ces recommandations, présentées du 17 au 21 mai 2025, s'appuient sur une revue approfondie de la littérature récente. Elles offrent aux cliniciens des outils actualisés pour prévenir et gérer cette condition complexe, avec un accent particulier sur les interventions non pharmacologiques.
Les références complètes des nouvelles directives sont disponibles sur le site de l'APA. Cette mise à jour marque une étape importante dans l'évolution des pratiques psychiatriques, intégrant les dernières avancées de la recherche tout en tenant compte des réalités cliniques.