Un dirigeant de Tesla admet que la conduite autonome stagne malgré des promesses ambitieuses
Il y a près de dix ans, en 2015, l'entrepreneur technologique Elon Musk avait fait une annonce audacieuse : les véhicules Tesla seraient entièrement autonomes d'ici 2017. Le milliardaire évoquait alors des véhicules de niveau 5 d'autonomie, selon la classification de la SAE, capables de conduire sans aucune intervention humaine. Malgré des déclarations répétées en 2016, 2017 et au-delà, Tesla n'a toujours pas atteint cet objectif en 2025.
Aujourd'hui, les véhicules Tesla n'offrent qu'un niveau 2 d'autonomie, permettant au conducteur de retirer les mains du volant dans certaines conditions. Cette limitation n'a pas empêché certains utilisateurs de surestimer les capacités du système, entraînant des accidents mortels.
Ashok Elluswamy, responsable de l'Autopilot et des logiciels d'IA chez Tesla, a récemment admis lors d'un podcast que l'entreprise était en retard sur ses concurrents. Il a notamment cité Waymo, le programme de véhicules autonomes de Google, comme étant techniquement plus avancé.
Tesla prévoit toujours de lancer son service de Robocab (taxi autonome) à Austin, au Texas, en juin prochain. Cependant, les experts doutent de la capacité de Tesla à atteindre le niveau 4 d'autonomie nécessaire pour un tel service. Greg McGuire, directeur d'un centre de recherche sur les véhicules autonomes, estime que Tesla n'est pas prête pour une exploitation générale de niveau 4 avant 2027.
Les promesses répétées d'Elon Musk sur la conduite autonome complète semblent donc de plus en plus irréalistes, oscillant entre un optimisme ténu et une pure fantaisie.