Le Cauchemar de RFK Jr. : L'Industrie des Bonnes Défie les Réglementations Santé
Cet article, extrait de la newsletter *One Story to Read Today*, plonge dans l'univers débridé du salon Sweets & Snacks, le plus grand rassemblement de l'industrie nord-américaine des confiseries et snacks. En mai dernier, l'Indiana Convention Center a accueilli près de 15 000 professionnels venus déguster les dernières innovations : bonbons lyophilisés, pop-corn au matcha, et autres en-cas aux couleurs vibrantes. Pourtant, cette fête du sucre et des colorants synthétiques contraste violemment avec les ambitions du secrétaire américain à la Santé, Robert F. Kennedy Jr., qui qualifie ces ingrédients de « poison » et vise leur élimination d'ici 2026.
Sur place, aucun signe de repentir. Les géants comme Mars (propriétaire de M&M's) exposent fièrement leurs barres Kind (acquises en 2020) à côté des classiques riches en additifs. L'Association Nationale des Confiseurs (NCA) se contente d'un panneau rappelant que les bonbons sont « un plaisir occasionnel ». Christopher Gindlesperger, vice-président de la NCA, balaye d'un « non » lapidaire l'idée d'un accord avec RFK Jr. sur les colorants.
Les défis techniques d'une transition vers des colorants naturels sont majeurs : coût élevé, instabilité face à la lumière ou au pH, et risque d'altération du goût (comme des Dum-Dums rouges au jus de betterave). Katjes, une entreprise allemande, prouve pourtant que des alternatives existent avec ses gummies colorés aux extraits de fruits.
Hier, le rapport de la commission *MAHA* de l'ère Trump a enfoncé le clou, liant sucres et aliments ultra-transformés aux maladies chroniques infantiles. Mais avec 54 milliards de dollars de ventes annuelles, l'industrie résiste. RFK Jr., conscient des limites d'une interdiction du sucre, mise sur l'éducation. En attendant, à Indianapolis, les mascottes dansaient sous les flashs des smartphones – symbole d'une passion nationale pour les douceurs qui ne s'éteindra pas sans combat.